Le mot de l'ADN - Une année centrée sur les formations
Pour un simple retour sur les formations rappelant la démarche qui a permis d'identifier les sujets qui y seraient abordés, lisez le Mot de l'ADN dans le Fil en écran, édition de décembre 2021 (Section Documentation/Bulletins de liaison).
Introduction : des formations parce que c'est NÉCESSSAIRE
En tant qu’ADN mon mandat est de vous accompagner dans votre transformation numérique. J’ai pris acte du fait que vous n’auriez pas beaucoup de temps pour suivre des formations comme vous l’avez expliqué lors des entrevues que j’ai pu avoir avec vous. Mais nous avions besoin de pouvoir vous donner accès aux connaissances et aux savoir faire qui étaient nécessaires pour vous permettre de poursuivre votre adoption des nouvelles pratiques rendues possibles par l’évolution de l’environnement médiatique. Alors, le compromis que nous avons trouvé a été de nous organiser pour que les formations que vous recevriez soient enregistrées afin que vous puissiez les réécouter en différé. C’est ce que la pandémie nous a forcés à faire plus tôt que prévu pour le congrès de l’année dernière, où nous avons invité trois formateurs à animer des ateliers thématiques complémentaires. Et cette année nous avons poursuivi sur cette voie, en vous offrant dès le mois de février une première série de formations sur les communications avec Mathieu Gaudreault et sur la découvrabilité avec Myriam Jessier.
Puis, comme vous avez pu le constater, nous avons offert cet automne, une deuxième série de formations, qui cette fois était ouverte à l’ensemble des médias communautaires. La première était organisée par nous pour vous afin de vous aider à adopter des pratiques mieux adaptées au contexte numérique. Le seconde qui s’achève avec le dernier cours de Denis Trudel sur la promotion des balados ce 15 décembre, fut organisée par les trois associations de médias communautaires pour répondre aux besoins prioritaires d’une majorité de nos membres en vue d’augmenter vos auditoires à l’ère du numérique. C’est l’aboutissement d’une longue démarche qui a commencé avec l’étude commandée au CEM (Centre d’étude sur les médias) pour identifier des opportunités de ce point de vue pour les médias communautaires (aller chercher plus de reconnaissance, améliorer votre notoriété et votre crédibilité, et bien entendu faire en sorte que vous soyez mieux connus et reconnus pour l’excellent travail que vous effectuez déjà). Il est donc naturel que plusieurs éléments abordés lors de ces formations de l’automne aient été en continuité avec celles données au début de l’année.
C’est pourquoi les thématiques retenues en collaboration avec un comité de journalistes, composé de journalistes des trois associations, ont été choisies en fonction de la priorité suivante : «améliorer la qualité des contenus et leur découvrabilité sur les différentes plateformes» … Ces priorités ont été entérinées par les DG des trois associations, suite aux propositions émises par les ADN. Nous avons en effet commencé par étudier les conclusions du rapport du CEM, arrivé en 2020, en les combinant à nos propres analyses des enjeux liés au numérique dans nos milieux. Suite à cela il y a eu une phase de recherche de formatrices et de formateurs, que nous avons effectuée avec l’aide des autres ADN et d’autres réseaux. Nous les avons rencontrés leur avons expliqué notre projet et avons vu lesquels étaient prêts à s’engager en respectant l’esprit de collaboration et notre demande que les contenus soient adaptés à votre réalité. Bien entendu, nous savions qu’un des enjeux serait que les trois types de médias n’ont pas les mêmes besoins (même si nous nous étions entendus sur des priorités communes) et que pour une même famille de médias, les situations ne sont pas identiques non plus. Alors, il était évident que ces formations ne pourraient être parfaitement ajustées aux besoins de tous. Mais l’objectif visé était de fournir des repères partagés auxquelles nous pourrions vous référer en vue de mieux vous accompagner dans votre transformation numérique.
Pour moi, concrètement, cela signifie que j’aurai des passages de formations que je pourrai identifier comme particulièrement riches, que je pourrai vous recommander de réécouter, afin d’acquérir des éléments de compétences qui pourraient vous êtres très utiles pour progresser dans votre utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications.
Cela me permet donc d’alimenter la boite à outils que je prépare pour vous en tutoriels en français qui seront inspirés directement de ces formations, lorsqu’il n’existe pas de cours équivalents disponibles ailleurs sur le web.
Retour sur les formations : une aventure enregistrée
Impression de foisonnement
Est-ce que c’est déjà fini? Ça faisait plus d’une année qu’on la préparait. Et voilà que Denis Martel vient de mettre un terme à cette saison de formations réunissant des membres des trois associations de médias communautaires. Huit séries de formations données par autant de formateurs, dont 4 femmes : deux sur les médias sociaux, une sur la découvrabilité et les métadonnées (où nous avons retrouvé Myriam Jessier), et une sur le thème : «création visuelle et identité numérique». Les thèmes abordés par les formateurs masculins ? La question de l’écriture web fut traitée sous deux angles : journalisme en contexte numérique (Patrick White) et comment être lu sur écran et améliorer son référencement) (Étienne Denis); deux sur le medium qui est le plus à même de vous aider à vous démarquer rapidement : la balado (ou le podcast).
Si on a pu avoir toutes ces pointures pour vous offrir ces formations gratuites, c’est parce qu’on avait un projet intéressant auquel ils ont voulu se joindre parce qu’ils croient en l’importance du travail que vous faites en tant que médias locaux donnant une voix aux communautés qui sont la trame même de notre identité collective.
Après les formations déjà assez intenses qui vous ont été données par Myriam Jessier et Mathieu Gaudreault de février à avril dernier, et dans un contexte doublement éprouvant de 4e vague de COVID, ainsi que d’élections fédérales et municipales arrivant coup sur coup, on comprend que cela vous a paru parfois beaucoup pour ne pas dire trop.
Pour vous dire la vérité, moi-même j’ai eu le sentiment d’être dépassé. Mais je n’ai pas de regrets. D’abord parce que nous avions pris la précaution de demander que les formations soient enregistrées. C’était le plan même avant que la COVID se présente à vrai dire. Car nous savons que le temps est toujours un enjeu. Alors maintenant, vous allez pouvoir réécouter les formations d’une manière qui vous convient davantage, le soir ou la fin de semaine. L’ADN des radios se propose d’accompagner des séances d’écoute où on pourra prendre le temps d’assimiler ce que dit le formateur ou la formatrice en rediffusant le cours en petits groupes et de poser nos questions.
Pour ma part, je me propose d’identifier des extraits particulièrement instructifs de ces enregistrements et de vous y référer dans la boite à outils que je suis en train d’élaborer pour vous.
J’ai déjà évoqué les principaux sujets qui ont été abordés lors de programme de cours en ligne qui avaient pour objectif de vous aider à améliorer encore un peu plus la qualité de vos contenus tout en augmentant la découvrabilité des publications qui leur permettent de circuler sur le web. La finalité de ces cours est double : vous soutenir dans votre transformation numérique, d’une part et vous permettre d’augmenter vos auditoires d’autre part. Car quel que soit le modèle économique qui permettra à nos différents médias communautaires de survivre dans la «société de l’information» (concept qui fait débat), ce sera certainement (en partie du moins) au regard des populations que vous rejoignez avec vos reportages que l’on pourra juger de votre pertinence.
La première grande leçon qu’on peut tirer de ces enseignements, c’est certainement que vos contenus ne seront pas découverts «par miracle» par des personnes qui ne vous connaissent pas. Vous devez vous organiser pour comprendre les attentes qu’ont les auditoires que vous souhaitez intéresser à vos contenus et les principes qui sous-tendent l’analyse que les algorithmes d’indexation font des descriptions que vous fournissez aux moteurs de recherche afin qu’ils puissent évaluer les chances que votre proposition réponde à la demande des internautes qui ont tapé telle ou telle requête on qui viennent d’écouter telle vidéo. La recommandation joue un rôle clé. Mais le secret c’est de développer l’art de parler à la fois aux êtres humains et aux machines (qui nous mettent en relation avec eux). Sinon les personnes que vous voudriez rejoindre n’auront jamais l’opportunité d’entendre ce que vous avez à leur dire.
Rappel des grandes lignes des formations proposées
Si vous souhaitez revoir le programme : j'en ai composé une version qui correspond à l'ordre des priorités identifiées: Lien vers le programme (PDF). Il contient des liens vers les pages des sujets et des formateurs avec la série des cours qu'ils donnent.
Je vous rappelle aussi qu'en décembre dernier Anne-Sophie en a réalisé une présentation du programme des cours qui est toujours disponible sur le site de la Fédération.
La participation
Si on additionne toutes les présences aux cours, voici le nombre de participations : 295 (13 personnes par cours en moyenne). Le nombre de participants différents est bien entendu plus petit, puisque plusieurs personnes ont assisté à plus d'un cours.
Il est clair que, par rapport au potentiel que ces formations avaient de rejoindre une vaste communauté d’acteurs des médias communautaires (environ 300 personnes si on compte deux employés par média susceptibles de se sentir concerné par ces formations et environ 150 membres), nous souhaitions un taux de participation plus élevé. Le contexte particulier avec deux élections qui se sont succédées explique aussi un taux de participation plus faible qu’espéré. Et c'est aussi pour ça que nous avions prévu des listes d’attentes (qui furent finalement très peu utilisées). En fait le taux de participation peut être mesuré de différentes façons.
Le niveau d’inscription aurait pu être plus élevé, mais qu’en est-il une fois qu’on considère le nombre de personnes présentes aux cours par rapport à la liste des inscrits ?
Participation globale
À ce niveau, la participation est plutôt de 70,5%, ce qui est acceptable. Mais on constate que l'un des taux de «participation» (ou plutôt de «présence») les plus élevés appartient au cours de Stéphane Berthomet (90%). Et cela s'explique en partie par le fait qu'un avertissement prévenait qu'une pénalité financière résulterait des absences (il fut retiré) et aussi parce qu'il était clairement affiché dès le départ que ces cours ne seraient pas enregistrés...Cela contribue aussi sans doute au fait que cette série ait été la formation pour laquelle il y a eu le plus d'inscriptions sur la liste d'attente. Alors, on peut faire l'hypothèse que le taux de participation (par rapport aux membres) aurait été plus élevé si les cours n'avaient pas été enregistrés ET que le taux de présences (par rapport aux inscrits) aurait été plus élevé si les cours avaient été payants. Cependant, le cours qui a le taux de participation le plus élevé, c’est le premier de tous, Pourquoi les médias sociaux ? (94%), donné par Marie-Pier Lemaire (ici c'est peut-être la curiosité qui joue), suivi de près (93%) par son troisième cours (Créer du contenu attractif pour connecter avec son audience). On pourrait dire que c'était un sujet particulièrement approprié pour répondre à l'objectif de ces formations (augmenter l'audience). Pourtant, suite à cela, les cours de Marika Laforest, qui ont eu lieu plus tard et qui portaient aussi sur les médias sociaux (et dont le deuxième avait un objectif tout aussi pertinent : Stimuler l’engagement de sa communauté en créant du contenu captivant) ont souffert d’un moins grand intérêt, même si le taux de présence s'est accru à la fin (passant de 50% à 80%). Bien entendu, tout cela est en partie circonstanciel (la deuxième série de cours sur les réseaux sociaux arrive à un moment où tout le monde était plus occupé et où une certaine lassitude (pour ne pas dire une lassitude certaine) s'était installée). De plus, il faut considérer que les cours où il y a un plus haut taux de présence sont souvent des cours pour lesquels le nombre d’inscrits est plus petit aussi.
Si on regarde simplement le nombre de participants (en termes absolus), les cours qui ont eu le plus de succès sont ceux d’Étienne Denis (60 participants pour la série de 3, soit 20 en moyenne). Sinon ceux de Patrick White (17 et 11) sont aussi au-dessus de la moyenne. Mais leur taux de présence est inférieur.
Même si on peut regretter que le taux de participation soit décevant étant donné que ces cours étaient gratuits, et bien que ce fait explique sans doute aussi en partie que des personnes qui étaient inscrites aient été absentes, un autre facteur qui justifie le niveau d’absence (et le petit nombre d’inscriptions) à certains cours, outres la surcharge de travail liée aux élections, est sans doute l’essoufflement lié à l’abondance de l’offre de cours surtout lorsqu’ils étaient condensés en peu de temps comme au mois de novembre. En effet, il était compréhensible que peu de personnes soient disponibles pour participer à plusieurs cours lors de la troisième semaine de novembre, où il y avait une formation tous les jours. La question qu’il faut nous poser est donc la suivante : comment aurions-nous pu faire pour permettre à plus de personnes différentes de participer aux cours? Et une autre question se pose : si les cours avaient eu lieu en présence, y aurait-il eu plus de participants ?
D’ailleurs la charge de travail associée à la densité des cours nous a affectés aussi en tant qu’ADN et membres des équipes de travail. À ce sujet, je tiens à saluer le travail d’Allen Vallières, ADN des radios, qui a été chargé d’animer toutes les émissions. Au total, cela revient à 70 heures de formation en deux ou trois mois… et il a dû retravailler le son (remasteriser), en plus de découper les périodes en séquences de moins d’une heure et demie, en plus de créer des introductions dynamiques, ce qui a requis de nombreuses heures supplémentaires. Pour ma part, j'ai pris soin de charger les vidéos dans Viméo en intégrant les métadonnées pour que cela serve plus tard à retrouver les contenus pertinents, en plus d'aider à résumer les cours au besoin. Alors si vous avez des questions, n'hésitez pas. J'ai intégré les vidéos au site des formations, mais je n'ai pas encore produit de petits résumés.
Participation des membres des TCA
Pour ce qui est des TCA nous avons maintenu une présence honorable de 2 à 7 participants par cours, ce qui est proportionnel à notre nombre (41) par rapport au nombre de radios (36) et de médias écrits (80). Votre participation fut particulièrement bonne pour les cours de Création visuelle, où vous étiez clairement majoritaires! Pour les cours de médias sociaux aussi, avec Marika Laforest en particulier, vous vous êtes démarqués par votre assiduité. On peut comprendre que pour le premier cours de Marie-Pier Lemaire (Pourquoi les médias sociaux?) vous ayez été moins nombreux, car vous aviez déjà reçu de bonnes bases avec Mathieu Gaudreault (revoyez «Quelle est la bonne plateforme pour le bon contenu?» dans la section 'Formation' de l'intranet de la Fédé, accessible depuis ce site). Le caractère récent des cours offerts l'hiver dernier explique aussi que vous n’étiez pas si nombreux aux cours sur la découvrabilité (donnés par Myriam Jessier). Pour les cours sur les techniques d’écriture, que ce soit journalistique (avec Patrick White) ou web (avec Étienne Denis), vous étiez moins nombreux que les participants des médias écrits, ce qui se comprend (il y en a 80), mais plus nombreux que les participants des radios (il y en a 36, vs 41 TCA). Alors bravo ! Enfin, en ce qui a trait aux balados, vous étiez légèrement moins nombreux que les participants issus de l’ARCQ (association des radios), mais plus nombreux que les participants issus de l’AMECQ (association des médias écrits). Encore une fois, cela s’explique car les radios sont plus proches de l’audio, alors que les médias écrits en sont plus éloignés. De toutes façons, ce n'est pas une compétition. L'idée ici est simplement de vous permettre de vous situer. Et si vous n'y avez pas encore pris part, il est toujours temps de le faire.
D'ailleurs, que vous soyez débutant, intermédiaire ou avancé, étant donné que certains de ces cours abordent plus en profondeur des aspects relevant de techniques qui concernent davantage l'écriture, les médias sociaux, ou les balados (qui ne sont pas à proprement parler de la télé, mais qui contribuent à la richesse de l'univers médiatique), ces formations représentent une belle opportunité pour vous (si vous ne les avez pas suivies), de découvrir ou de «revisiter» (voir le premier cours de Patrick White) des techniques appropriées au contexte numérique. Et c'est une chance (le fait qu'elles soient gratuites pour vous) que je vous invite à saisir, si vous voulez intégrer ces différentes dimensions médiatiques à vos pratiques. Faites-vous ce cadeau, puisqu'exception faite des cours sur le balado, elles demeurent disponibles sur le site .
Ce furent aussi de belles occasions de rencontrer des représentants des autres médias et de prendre conscience de leurs enjeux et de leur réalité, ce qui vous aide à vous situer et à cibler des priorités en plus de vous donner des idées inspirantes de manières de faire et de collaborations possibles.
Puisque nous parlons de participation, je tiens à souligner l’implication de Danielle Hivon, directrice de CTRBtv qui a le record de la participation au plus grand nombre de formations!
Remercions aussi Anne-Sophie qui a relayé l’information régulièrement dans l’infolettre lorsque des cours étaient disponibles pour visionnement en différé sur le site des formations, lorsque des places étaient libérées ou que des périodes d’inscriptions étaient prolongées. C’est aussi elle qui a créé le visuel pour les images illustrant les formations selon les cinq thématiques constituant le programme.
Mon expérience
Signification de ce projet pour moi
Mon rôle
Pour ma part j’ai eu la responsabilité de faire faire le site web et d’y intégrer le contenu tant avant les formations que suite à celles-ci. L’ADN des radios, Élisabeth Caron-Sergerie, a été chargée de communiquer avec les formateurs pour formaliser les ententes et convenir du calendrier.
La collaboration avec les autres ADN
Cette démarche cruciale a eu lieu suite aux premières rencontres que nous avons eues avec eux (et elles: rappelons que ce furent 4 hommes et 4 femmes), les 3 ADN, pour communiquer les besoins de nos membres et notre vision de ce programme de cours destiné à vous aider à mieux vous démarquer afin d’augmenter votre auditoire. Et cela ne s’est pas fait sans que les DG des 3 associations donnent leur aval au choix que nous avons fait parmi les formatrices et formateurs que nous avons rencontrés. Ils avaient d’abord validé la liste des priorités que nous avons identifiées après avoir consulté un comité de journalistes composé de deux représentants de chacune des associations.
Un projet de longue haleine
Comme vous le comprenez, c’est un projet qui avait commencé à se préparer depuis longtemps, puisque ce choix de priorités s’est fondé sur une analyse des besoins de nos membres que nous avons pu identifier grâce à la compréhension que nous avons acquise de votre réalité et des enjeux qui vous touchent. Et nous avons pu alimenter notre analyse des données et observations effectuées par les chercheurs du Centre d’étude sur les médias (CEM) qui ont pu bénéficier du rapport rédigé par l’animateur de focus groups qui se sont tenues dans cinq régions du Québec où il y a des médias des trois associations. Nous avons fait un résumé de ce processus de longue haleine sur le site des formations (dans la section ‘A propos’) également. Et nous ne voulons pas nous appesantir sur les conditions qui ont rendu possible la mise sur pied de ce programme de formations. Mais, j’ai d’abord insisté sur la conviction des formateurs que nous (les 3 ADN) avons rencontrés que vous (les médias communautaires) étiez un pilier de notre démocratie, il faut reconnaître que le financement du MCC tant pour l’étude du CEM que pour le salaire des formateurs et la mise en place du site web, a été un facteur essentiel (et il faut aussi rappeler que c’est à travers une bonification de l’aide au fonctionnement des regroupements sectoriels qu’ils financent notre salaire en tant qu’ADN).
Et ce n’est que la phase 1
Et le plus beau dans cette histoire c’est qu’il nous reste encore de l’argent. Nous avons analysé le résultat des sondages et examiné les inscriptions sur les listes d’attentes pour les cours et nous nous sommes rencontrés entre ADN (malheureusement sans Élisabeth, qui est partie) et avec les DG pour discuter de la suite à donner. Et nous avons conclu qu’il valait mieux que les formations aient lieu en présence et dans vos régions pour l’année prochaine. Nous vous en dirons plus long au début de l’année prochaine. Il se pourrait évidemment que vous soyez consultés et nous apprécierons votre aide! L’idée est qu’en vous permettant de vous rencontrer par régions vous pourrez créer des liens.
Cela préparera également le terrain pour le laboratoire d’innovation, autre gros projet qui s’en vient.
À condition que le MCC reconduise la mesure 120 du PCNQ qui permet de maintenir le Réseau des ADN en place. On attend une annonce de la Ministre de la culture Nathalie Roy, à cet égard, en janvier. Autrement, en principe, mon mandat devrait finir en mars 2022.
Sentiment de satisfaction
Même si ça a pris du temps, et malgré le taux de participation plus faible qu’espéré, comme je vous le disais, je suis satisfait de la manière dont le projet a tourné, car nous avons en main une cinquantaine d’heures d’enregistrements que vous pouvez réécouter, qui sont bien classés dans un site dédié à ces formations et auxquelles nous pouvons vous référer au besoin en tant qu’ADN ou comme associations (si nous devons partir), grâce à l’intégration de ces extraits pertinents à l’endroit pertinent de la boite à outils.
Désir de suivre les formations en différé
L’autre raison que j’ai de me réjouir, c’est que – comme je l’évoquais plus haut – mon homologue pour l’ARCQ (Allen Vallières, ADN des radios communautaires), est prêt à organiser des séances de visionnement des ateliers pour lesquels il y a une demande, en petits groupes. On pourra ainsi nous assurer que les participants ont les réponses à leurs questions, malgré l’absence du formateur. D’ailleurs, nous vous invitons toujours à nous communiquer vos questions (nous transformerons probablement l’outil d’inscription aux listes d’attentes en moyen à cette fin), pour que nous puissions y répondre et voir au besoin avec les formateurs s’ils peuvent nous aider à le faire de la bonne façon.
Déceptions ?
Si j’ai des déceptions? Outre le faible taux de participation, qui s’explique par l’essoufflement lié à l’accumulation des situations exceptionnelles (et de la fatigue découlant des formations elles-mêmes), c’est probablement le fait que nous n’ayons pu enregistrer nos cours sur les balados et que je ne vous aie pas prévenu à temps pour les cours de Denis Martel, en raison d’un malentendu.
Nous verrons à l’instant la synthèse des résultats des sondages, qui indiquent un taux élevé de satisfaction, et cela s’explique par le fait que les formateurs ont su tenir compte de votre réalité dans le choix des exemples qu’ils ont utilisé et des situations qu’ils ont analysées. Mais ce qui a assombri l’aboutissement de ce projet, c’est le départ de notre amie, Élisabeth Caron-Sergerie, ADN de l’AMECQ. L’incertitude entourant la reconduction de notre mandat en tant qu’ADN explique en grande partie cette décision qu’elle a prise de chercher un autre emploi. Et elle n’est pas la seule à avoir fait ce choix.
Pour ma part j’aime trop mon travail en tant qu’ADN et je crois trop à son utilité, même si les effets concrets de nos chantiers semblent se faire attendre, pour renoncer à espérer que notre mandat sera renouvelé. D’ailleurs nous avons travaillé à le redéfinir lors de la rencontre nationale du réseau qui vient d’avoir lieu en novembre. On a effectué une opération de transfert de connaissances en montant un wiki du RADN qui sera lancé officiellement en mars prochain. Soit ce sera notre leg, soit ce sera notre tremplin vers la poursuite de notre mission d’accompagnement des milieux culturels.
Voir le billet de Marie-Pier Thibault qui résume la rencontre nationale 7. https://culturenumeriqc.qcnum.com/actualites/pratique-adn-7e-rencontre-nationale/
Les résultats des sondages
Nous avons compilé les réponses aux sondages de la part de l’ensemble des participants, pour chaque cours. Les résultats sont très positifs tant au niveau du contenu (4,45 / 5 ) que de la forme (4,48 / 5). Malheureusement, le nombre moyen de répondants était de 3, ce qui ne suffit pas à fournir une indication fiable du degré d’appréciation de la qualité des cours. Mais certains commentaires élogieux font chaud au coeur. Et il n’y a pas eu de commentaires négatifs sans nuance. Nous remercions cependant celles et ceux qui ont fait des suggestions d’amélioration. Rappelons que les répondants pouvaient être des participants des radios ou des médias écrits. Cependant, cet enthousiasme de certains ne justifie pas que les cours soient redonnés, puisqu’ils sont enregistrés. Et les formateurs qui n’ont pas voulu qu’on les enregistre n’ont pas nécessairement été les meilleurs pour adapter leur contenu aux besoins de nos membres.
Inscriptions sur la liste d’attente
Nous allons donc devoir réfléchir à la pertinence de demander à ceux qui y sont parvenus de proposer un approfondissement des notions qui ont été abordées. Car même s’il y a une certain intérêt à cet égard, il n’est jamais confirmé par un nombre suffisant d’inscriptions sur la liste d’attente pour justifier une relance.
Les commentaires
Ce qui est encourageant, ce sont les commentaires que certains des participants (nous les remercions) ont pris le temps d’écrire pour nous exprimer leur appréciation des formations. Je vous en cite quelques uns ici.
En réponse à la question : « Qu’avez-vous appris d’utile à vos yeux ?» suite au premier cours de Caroline Trudel, voici une réponse (parmi les 5 répondants) qui provient probablement d’un membre de TCA : « Des choses très pertinentes pour bien illustrer nos émissions, nos visuels, ça été très pertinent » (ce pourrait être une radio). Et lorsqu’on demandait si un approfondissement serait souhaité, on a eu cette suggestion : « une mise à jour chaque année serait très bien!! j'aimerais que mes collègues aussi participent! » Et comme commentaire : « vraiment pertinent, pas trop lourd comme formation, très intéressant! :) ».
Si on prend le cours 3 d’Étienne Denis : il y avait 5 répondants aussi, et le commentaire reçu était le suivant : « J’ai trouvé cette formation très formatrice et je dirais avant-gardiste. » Et qu’avaient appris les participants? « Comment mieux préparer nos texte », comment utiliser Antidote pour avoir des idées de reformulations plus concises et plus précises, aidant pour le référencement, ou pour trouver des synonymes, afin d’intégrer une variété de mots-clés pertinents; comment utiliers les mots-clés à l’intérieur des textes (et dans les titres et les méta-descritpions), et « Qu'on peut se permettre d'être plus audacieux que traditionnel en rédaction web. » Bref, comme l’a dit une des personnes qui a répondu au sondage : « en le regardant plusieurs fois, j'apprendrai encore plus ».
Ce sont deux exemples. Il y a bien sûr eu un défi pour arriver à présenter les notions dans une perspective qui rejoint aussi bien les acteurs des trois types de médias. Et comme certains participants l’ont signalé, les cours pouvaient être soit trop difficiles d’accès pour eux (les formations de Denis Martel sur le balado), ou un peu trop orientés vers les débutants (mais c’est arrivé moins souvent).
Ce qui se dégage de ces rétroactions
Alors, qu’est-ce qui ressort de ces échos que vous nous avez donnés de votre appréciation?
D’abord, au nom de l’équipe de réalisation du projet, je tiens à vous remercier en tant participants aux formations et en particulier si vous avez répondu aux sondages, malgré le fait qu’ils aient été envoyés trop longtemps après les cours (j’en assume la responsabilité).
Même si la participation aux sondages ne fut pas très élevée, on voit tout de même que l’appréciation qui se dessine est très positive. S’il y a peu de formations qui font l’objet d’une demande pour qu’on la redonne, nous vous encourageons tout de même à aller les regarder si elles abordent des questions qui ont rapport avec votre rôle au sein de votre TCA. Si vous avez des questions concernant les formations qui pourraient vous êtres utiles, n’hésitez pas à nous écrire, à moi ou à Anne-Sophie, qui vous fait régulièrement, dans l’infolettre des capsules destinées à vous donner un aperçu de ce que vous pourrez apprendre en écoutant ces cours en différé. N’oubliez pas de consultez les ressources en lien avec les cours (en particulier pour le cours 2 de Marie-Pier Lemaire qui nous propose des guides pour élaborer une stratégie numérique et améliorer l’attractivité de vos contenus, ainsi que les présentations de Denis Martel concernant les balados et la diffusion en direct : elles contiennent de nombreux liens vers des logiciels de montage et plateformes de diffusion, en plus de recommandations techniques pour le matériel) et à nous transmettre vos questions pour les formatrices et formateurs également.
Des moments forts
Voilà le bilan de ces formations se résume à deux mots : merci et allez-y!
Nous vous sommes reconnaissants à vous d’avoir participé et aux formateurs de s’être prêtés au jeu en adaptant réellement leurs contenus pour qu’ils soient pertinents pour vous. Et allez-y, car ces cours sont pour l’essentiel toujours disponible pour être réécoutés. Mais les choses évoluent si vite que vous seriez bien avisés de commencer dès aujourd’hui à faire l’écoute de ces cours en vous donnant un calendrier.
Mais cette synthèse ne serait pas complète si on ne mettait pas en évidence, certains éléments de l’histoire qui vient de se vivre qui pourraient être considérés comme des moments forts. Allons-y d’abord avec les coups de coeur… et ce qu’on retiendra. Ainsi mon point de vue sur ce qu’on aura vécu (mon expérience) sera complétée par des éléments phares, qui dépassent ma subjectivité.
Coups de coeur
Marika Laforest a une personnalité qui nous rend désireux de faire face aux défis du numérique. C’est une force de l’avoir eue dans nos formations sur les communications. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de participants, car on a eu du plaisir dans ses cours.
Caroline Trudel est certainement la révélation de ces formations pour les TCA, car vous connaissiez déjà bien Myriam Jessier. Elle a une bonne maîtrise de ce qu’elle enseigne sur la création visuelle et elle le fait d’une manière à la fois clair sur le plan théorique et concrète au niveau des exemples qu’elle donne et des exercices pratiques qu’elle propose. Là aussi c’est un peu triste qu’il n’y ait pas eu plus de participants pour assister à ses cours, car quand on fait des exercices, c’est toujours plus intéressant de recevoir des rétroactions.
Étienne Denis est un formateur qui a su toucher ce qui doit être fait pour rejoindre nos publics, par une écriture simple, directe, qui dit sans détour ce qu’elle a à dire. On comprend mieux grâce à ses trois cours ce que l’on doit faire pour améliorer ses textes afin qu’ils plaisent davantage aux lectrices (on écrit du point de vue de celles-ci) et pour que les moteurs de recherchent soient plus portés à positionner nos publications vers le haut dans les résultats de recherche.
Ce qu’on retiendra…
Alors, que pouvons nous dire pour résumer l’idée générale qui se dégage de ce parcours de formation? En un mot tous les cours contribuent à atteindre cet objectif de permettre à vos contenus d’être mieux positionnés, en touchant davantage leur cible. Les médias sociaux sont un puissant levier de visibilité, mais encore faut-il savoir comment s’en servir. Nous sommes allés plus loin qu’auparavant dans ces questions grâce à ces cours. Et toute la tendance des balados et des métadonnées pour améliorer la découvrabilité de nos contenus ont pris la place qui leur revient de droit si nous voulons être en phase avec notre temps et atteindre nos objectifs.
Du point de vue de la préparation des formations, ce fut une expérience de travail d’équipe. C’est aussi un grand nombre de rencontres notamment avec les formatrices et formateurs qui ont répondu à l’appel avec enthousiasme comme je le soulignais d’entrée de jeu (leur engagement fut un facteur de succès).
Les rencontres que ces formations ont permis entre acteurs de différents médias communautaires et l’esprit de solidarité qu cela permet de développer de sentir que nous faisons partie d’une famille plus large de médias communautaires (tout en continuant de se sentir plus proches des autres TCA cela va de soi), c’est aussi un des bénéfices que nous retirons collectivement de ces formations.
La savoir faire qu’on élabore et qu’on s’approprie, c’est le coeur de la signification de ce projet. Et à ce niveau, c’est une mine de renseignements qu’il vaudra la peine d’éplucher et de mettre en relation avec les autres ressources qui existent pour vous aider à vous améliorer à différents niveaux afin de mieux prendre votre place dans le temps d’attention limité du public actuellement.
En nous donnant les moyens de comprendre les dynamiques qui structurent l’environnement dans lequel nous évoluons, nous nous donnons la confiance et les outils pour prendre notre place au soleil aujourd’hui. Et faire partie de la conversation maintenant, c’est le meilleur tremplin pour apprivoiser l’avenir.
Conclusion
Le niveau de participation ne fut pas assez élevé à notre goût, mais nous allons voir comment nous pouvons rectifier le tir pour la phase 2. Ce qui est encourageant est que le taux de satisfaction semble avoir été assez élevé parmi les participants, et ce malgré le fait que les cours étaient donnés en ligne. Cependant les résultats de ces sondages ne sont pas assez significatif car le taux de réponse est inférieur à 25% (3 répondants pour 13 participants en moyenne).
Une chose que nous corrigerons la prochaine fois, c’est que nous vous enverrons les sondages plus rapidement après les formations.
Un des éléments qui a rendu la communication moins efficace est que l’ADN des médias écrits est partie en cours de route, de sorte que l’ADN des radios a pris le relais pour les relations avec les formateurs en plus d’assumer ses tâches d’animation (et de se faire un devoir de remixer le son en plus de faire le montage). Pour ma part je créais les sondages et je les envoyais aux autres associations. Mais comme nous avions commencé en retard l’envoi des sondages suite à un malentendu, j’ai fais le choix d’attendre que les enregistrements soient disponibles sur le site avant d’envoyer les sondages pour que vous puissiez les réécouter ou revoir la présentation avant de vous prononcer. Mais qui prend le temps de réécouter une formation avant de répondre à un sondage?
Et qui prendra le temps de réécouter les formations en différé? Heureusement qu’Allen se propose de nous accompagner pour réécouter les formations en petits groupes. Vous pourrez vous inscrire sur les listes d’attente pour ce faire.
Et c’est pourquoi aussi je vais extraire les éléments pertinents, avec l’aide d’Anne-Sophie (qui a déjà commencé à le faire de magnifique façon en les intégrant des les infolettres) pour les inclure dans la boite à outils.
Pour conclure, je me réjouis de ce que, pour certains thèmes plus particulièrement, comme la création visuelle, avec Caroline Trudel, la participation des membres des TCA ait été plus élevée que celle des autres médias.
Idéalement, nous aurions aimé que les cours puissent rejoindre davantage d’artisans des TCA. Mais nous sommes conscients que certains des sujets avaient déjà été abordés par Myriam Jessier et Mathieu Gaudreault lors des cours offerts l’hiver dernier, alors que d’autres qui vous auraient davantage interpellés comme les techniques de montage vidéo n’ont été qu’effleurées par Denis Martel dont le sujet était plutôt le balado.
Le numérique nous amène à faire preuve d’ouverture et de curiosité et à accepter de nous habituer à intégrer de nouvelles pratiques à nos processus de travail. Il faut prendre le temps d’acquérir certaines compétences et d’analyser des dynamiques qui façonnent notre environnement médiatique et la manière dont les auditoires que nous voulons aller nous chercher peuvent nous découvrir. Cela a un coût, car il y faut y consacrer du temps, en libérant nos trop rares ressources humaines pour qu’elles suivent des formations comme celles que nous vous avons proposées. C’est pourquoi nous nous sommes efforcés de vous les rendre disponibles gratuitement. Il vous revient de profiter de leur disponibilité sous forme d’enregistrements et nous allons suivre l’utilisation que vous en ferez en plus de vous encourager à aller consulter les segments les plus pertinents dans la boite à outils.
Mot de joyeuses fêtes
Je vous souhaite une excellente période des fêtes ! Je suis très fier d’être votre ADN, et je souhaite vivement que notre collaboration puisse se poursuivre au-delà de l’échéance de mon mandat prévue pour le 31 mars 2022 !